“Polyphème”, Wassim Halal
Il semblerait que les gongs d’Extrême-Orient, qui fascinèrent tant de compositeurs comme Debussy, Messiaen, Glass ou Reich, soient revenus à la mode. Après la chanteuse Susheela Raman et la batteuse Anne Paceo, c’est au tour du percussionniste franco-libanais Wassim Halal de céder à cette tocade tintinnabulante, en confrontant l’écho oriental de sa darbuka au gamelan balinais — ensemble à plusieurs têtes de percussions métalliques. L’idée de cette création, présentée en avant-première à Paris, a germé dans le cadre de son ambitieux triptyque discographique Le Cri du cyclope, mené avec de nombreux invités sur le fil polyrythmique des musiques populaires improvisées. Wassim Halal en fait bourgeonner l’une des branches les plus singulières : un Rêve de Polyphème plein, poétique et sophistiqué, qu’il développe en live avec six musiciens de l’ensemble parisien Puspawarna, sur un gamelan en format réduit (gongs, orgue à bouche et claviers) qui fait grand effet.
Le 7 avril, deux concerts entre 10h30 et 19h, Fort Barraux, Barraux (38), 06 37 63 02 95, fort-barraux.fr. Tarif libre.
Festival Détours de Babel, du 15 mars au 7 avril, dans 35 lieux à Grenoble et en Isère, 09 67 49 51 37, Detours de Babel.