Le percussionniste éclectique franco–libanais propose un programme haut en couleur à l’occasion du Mois de la Francophonie. Il nous présente sa musique et les artistes qui l’accompagnent.
Quelle est la particularité de votre formation musicale ?
Depuis quelques années, je développe l’aspect improvisé des musiques et j’aime jouer avec des personnes aux univers singuliers. C’est le cas des gens qui sont avec moi pour cette tournée et qui ont accepté mon invitation : Sharif Sehnaoui, Paed Conca, Erwan Keravec, Gwynn Wurst, Benjamin Efrati, Diego Verastegui, David Brossier, Laurent Clouet et Florian Demonsant.
Cette tournée, c’est un petit festival dans un festival. Ce qui m’intéresse, c’est de parler de tous ces gens qui vont se rencontrer sur scène. Certains se connaissent entre eux, d’autres vont se rencontrer pour la première fois dans quelques heures. Tous ont accepté de jouer le jeu car, dans leur musique ou leur art visuel, ce sont des personnes curieuses, qui ont soif de spontanéité. C’est cette liberté-là qui nous passionne communément.
Pourquoi participer au Mois de la Francophonie au Liban ?
La francophonie illustrée est la thématique de cette édition. À cette occasion, deux ovnis artistiques vont réaliser en temps réel du dessin et de la projection de vidéo, Benjamin Efrati et Diego Verastegui. En utilisant un logiciel conçu par leur ami Balazs Kesegh en Hongrie, ils ont pu développer une possibilité de réagir très vite avec la musique en direct. Notre dernière collaboration était pour "la Bible du Xenoxenisme" présentée dans le cadre de la Nuit Blanche à Paris.
Considérez-vous que la musique soit le meilleur vecteur du dialogue des cultures ?
Cette tournée au Liban est très importante pour moi car c’est un pays que je m’approprie au fur et à mesure de mes venues pour rencontrer des musiciens.
Dans cette ville de Beyrouth où les initiatives bouillonnent, je suis ravi de pouvoir faire se rencontrer des artistes que j’aime car ils s’intéressent à différentes musiques et formes d’expressions artistiques.
Quand on me demande si la musique est le meilleur vecteur du dialogue culturel, je pense que oui mais comme toute forme de curiosité artistique. Et à toute personne qui en doute, venez voir cette semaine les différents évènements.
Pour tous ceux qui en veulent davantage, le Festival Irtijal de Sharif Sehnaoui, qui aura lieu en avril prochain, est aussi un temps fort à ne pas manquer !
Par Hélène Boyé